Le marronnage dans le monde atlantique :
sources et trajectoires de vie

  • 15 643 annonces de fuite
  • 6 846 listes de prison
  • 873 260 mots
  • 602 365 mots signifiants
  • 22 639 esclaves
  • 3 708 prénoms distincts
  • 17 856 hommes
  • 4 293 femmes
  • 683 mentions de métiers
  • 6 663 marques corporelles

Le « marronnage » est une forme de résistance pratiquée avec régularité par les hommes et les femmes asservis dans les sociétés esclavagistes du monde atlantique à l’époque moderne.

Un esclave qui « marronne » se réapproprie son corps et son temps, au moins temporairement, et se soustrait au pouvoir absolu de son maître.

Les annonces pour esclaves en fuite sont la source principale de toute histoire du marronnage. Sources racistes et dévalorisantes qui parlent des esclaves comme s’ils étaient de simples objets perdus ou des animaux égarés, elles n’en sont pas moins essentielles pour retracer les trajectoires de vie des milliers d’hommes et de femmes esclavisés qui ont refusé, à un ou plusieurs moments de leur vie, de se plier à la violence de l’esclavage racial.

Bien connues et amplement exploitées aux États-Unis, les annonces de fuite de la Caraïbe et du Canada le sont beaucoup moins, tout comme certains corpus états-uniens, comme la Louisiane et la Caroline du Sud.

Les quelque 15 000 annonces (sans oublier près de 7 000 listes de prison) rassemblées sur cette plateforme forment un corpus de sources inédit et inégalé.

Centré dans un premier temps sur Saint-Domingue, le projet porte désormais aussi sur la Guyane française, la Guadeloupe, la Jamaïque, la Caroline du Sud, la Louisiane et le Bas-Canada.